Quelques principes d’écoconception pour vos supports imprimés.

Moins d’encre, moins de papier, plus d’impact et d’efficacité !
Voici le défi que représente aujourd’hui l’écoconception d’un support imprimé.

Alors, voilà, depuis quelques temps j’essaie de repérer au gré de ma veille informationnelle quelques astuces pour y parvenir.
Que vous soyez graphiste, formateur, salarié, entrepreneur, voici quelques conseils pour éviter un surplus de consommation dont on peut se passer.

Avant toute chose, le premier conseil : N’imprimez que ce qui est indispensable et idéalement en recto-verso, mais si vous ne pouvez pas faire autrement, retrouvez quelques règles ci-dessous.

Règle n° 1 : Consommer moins d’encre

Les polices d’écriture les plus économiques :

Ecofont :

Créée en 2008, Ecofont doit être une des polices d’écriture économique les plus connues à ce jour.

Cette police d’écriture vous permet d’économiser jusqu’à environ 50% d’encre à l’impression.

Son astuce ? Remplir les lettres de petits trous blancs invisible à l’écran et à l’impression.

Elle existe en police à télécharger et à installer sur votre poste, mais elle existe aussi depuis peu sous forme de logiciel.

Le logiciel s’installe sur votre système (contre un petit abonnement annuel) et agit comme un pilote d’imprimante. Il convertit de manière invisible tous les caractères de votre document de façon à économiser de l’encre.

Ryman Eco :

Plus récemment, c’est la police Ryman Eco qui a été créée. Cette fois, les économies d’encre se font grâce à des rainures blanches dans les lettres. Celle-ci permet d’économiser jusqu’à 33% d’encre.

Les polices système :

Dans les polices standards, les polices Calibri, Times New Roman et Garamond sont les plus efficaces en terme d’économie d’encre.

Enfin, quelque soit la police d’écriture choisie, l’idée étant d’économiser de l’encre, réduire la taille du texte, l’utiliser en version light ou bien condensed permet d’utiliser moins d’encre et parfois moins de papier.

Encrage limité à 100 %

En impression, les couleurs se composent de la sorte : un assemblage de Cyan, Magenta, Jaune et noir, exactement les couleurs de nos cartouches d’imprimante.

Un noir peut théoriquement se gérer avec une colorimétrie de 400% : Cyan 100%, Magenta 100%, Jaune 100% et noir 100%. (En pratique, ces taux n’excèdent jamais les 300% à cause de la limite d’absorption et de résistance des papiers)

Cependant, il y a une pratique qui se développe actuellement en éco-conception. C’est l’encrage limité à 100%.

Le principe ? qu’elle que soit la couleur que vous souhaitez afficher, son taux d’encrage ne doit pas excéder 100% toute teinte confondue.

Sylvain Boyer, créateur du concept d’éco-branding, a d’ailleurs travaillé sur un nuancier éco-conçu respectant cette contrainte.


Je vous renvoie également à son travail de refonte de la marque Citéo, qui propose un principe d’écoconception des logos de marque.

Eviter les aplats

Pour limiter l’utilisation d’un surplus d’encre, il est aussi intéressant de limiter les aplats de couleurs dans vos documents.
Préférez les lignes aux aplats. Un titre souligné, un texte encadré, une trame de fond spécifique, vous ferons économiser de l’encre et peut-être même gagner en lisibilité.

Règle n° 2 : Consommer moins de papier :

Optimiser l’espace : réduire les marges

En réduisant les marges de 1 cm tout autour de votre document, vous pouvez gagner quelques feuilles. Selon votre volume d’impression, cette adaptation peut faire une véritable différence sur votre consommation.

Pour vos supports de communication, privilégiez au maximum les formats standards A (A0, A1, A2, A4, etc).

Ces formats sont pensés pour que les proportions de la feuille soient toujours les mêmes selon que l’on plie la feuille en deux ou qu’on la coupe en deux. Cela permet d’éviter les pertes au massicotage, de faire des livrets par pliage et cela rend possible l’agrandissement ou la réduction par 2 des formats sans perdre la proportion.

Améliorer les messages pour qu’ils soient plus performants, n’afficher que le nécessaire.

Cela peut paraître simple comme idée, mais une bonne conception doit absolument être réfléchie en amont de la création graphique.

Si vous avez besoin de conseils ou d’un accompagnement pour la création de vos documents imprimés, n’hésitez pas à me contacter.